L’estime de soi s’accorde, la confiance en soi se nourrit

L’estime de soi est notre image intérieure, elle nourrit notre confiance en nous-mêmes en créant de la sécurité pour nous permettre d’aller vers les autres.

« On est plus souvent dupé par la défiance que par la confiance. »

Cardinal de Retz.

Le moteur de la confiance

La confiance, une formidable énergie créatrice. Quand vous vous dites que votre parole ne compte pas, que personne ne vous écoute, que l’avenir est sombre, que vous êtes nul(le), d’autres répondent que le soleil brille, qu’il faut être positif et que cela va bien se passer ! D’où leur vient cette sérénité, cette force tranquille, cette énergie créatrice ? Ils font des choix, prennent des risques, s’expriment, effacent le doute, avancent résolument ! Avant tout, leur moteur, c’est la confiance qu’ils se portent.

Au sens strict du terme, la confiance-en-soi renvoie à l’idée qu’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Le verbe confier (du latin confidere) signifie, en effet, qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un. En réalité, la confiance c’est accepter de dépendre des autres ! Donc, la confiance est un sentiment de sécurité qu’éprouve une personne vis-à-vis d’elle-même, de quelqu’un ou de quelque chose.

Le sentiment de la valeur de soi

L’estime de soi : une concordance avec soi-même. « La confiance en soi se structure autour de l’image intérieure que nous avons de nous-mêmes, à partir d’un noyau suffisamment solide et protégé pour résister à un afflux d’intolérance, aux vagues de déception et d’amertume, aux violences de nos proches ou moins proches. » Jacques Salomé. En fait, cette image intérieure c’est l’estime de soi. Il y a donc un lien subtil entre confiance en soi et estime de soi ; ces deux concepts sont de natures différentes et se développent différemment.

L’estime de soi est le sentiment plus ou moins favorable qu’une personne éprouve envers ce qu’elle est. C’est, de fait, le sentiment de la valeur de soi. Donc l’estime de soi est une auto évaluation de la conformité de nos actions et de nos paroles avec nos valeurs. C’est un sentiment fragile et volatile en particulier s’il n’y a pas équilibre entre les sources externes (reconnaissance, compréhension, réussite) et les sources internes (se respecter tel que l’on est, rester fidèle à ses valeurs, à ses besoins et à ses émotions, accepter ses limites, ses faiblesses et ses échecs).

Le renforcement de l’estime de soi

En fait, l’estime de soi s’élève lorsqu’on agit conformément à ce qui est fondamental pour nous, même si cela a un prix ! Cette fidélité est première et certaines attitudes permettent de progresser dans l’estime de soi :

  • exercer ses capacités intellectuelles pour analyser et mieux comprendre l’environnement,
  • travailler sa persévérance
  • admettre son droit à l’erreur.

Elle se renforcera dés l’arrêt des comparaisons stériles avec les autres, dés la prise de conscience du syndrome de l’imposteur (attribuer ses succès à la chance, aux circonstances ou à la bienveillance d’autrui) et dés que nous mettrons un terme à l’auto-dénigrement.

L’estime de soi se manifeste par la fierté que nous avons d’être nous-mêmes et repose sur l’évaluation continue de nos actions. En conséquence, l’estime de soi est le phare qui nous rend attrayant pour nos semblables, la base solide de relations épanouissantes et l’ingrédient premier de la réussite.

La confiance en soi : une énergie puissante.

La confiance en soi est un pari sur le futur : elle comporte une part d’incertitude. C’est une conquête permanente sur l’incertitude de la vie. Elle n’est pas acquise une fois pour toutes. Elle doit se ressourcer, se construire et s’affirmer pour faire face aux défis du quotidien. C’est avoir confiance en sa capacité à penser par soi-même, à fixer des objectifs, à prendre des risques, à s’adapter aux changements. La confiance en soi est une réserve d’énergie puissante et fondatrice. Et si elle s’est fissurée, il est toujours possible de la reconstruire.

Le renforcement de la confiance

Sans doute serions-nous plus confiants si la fortune nous souriait. Ah, si j’étais beau, jeune, riche et puissant, si j’avais plus de temps, j’irai mieux ! Peut-être ! Cependant, explique Moussa Nabati : « la confiance en soi, ce n’est pas un problème de papier peint, mais de fondations ».

C’est-à-dire que la confiance en soi n’est pas l’exaltation. Ce n’est pas non plus l’illusion du bonheur que nous apporte un compliment, un bijou ou un nouvel emploi. Elle ne vient pas de l’extérieur, ni de vos parents, ni de vos amis, ni d’un gourou. Celui qui vit consciemment se rend vite compte que la sensation de confiance apportée par l’extérieur est souvent éphémère. Nous sommes les bâtisseurs de notre confiance en nous.

La confiance partagée

La confiance dans l’autre : un moteur de progrès. La confiance est à la fois fondamentale et dangereuse : elle est fondamentale car il serait difficile d’envisager des relations humaines durables sans confiance ; elle est aussi dangereuse, car elle implique les risques dus à l’infidélité, à la déloyauté et à l’inconstance. Pour faire confiance, il faut pouvoir croire en les autres et accepter le risque de la dépendance. C’est pour cela que la confiance n’est jamais « neutre ».

Une société humaine ne peut pas fonctionner sans une confiance partagée. Le Danemark fait partie des pays les plus heureux du monde. Ce qui y prédomine, c’est le sentiment de confiance que s’accordent ses habitants. En choisissant la confiance comme attitude par défaut, vous choisissez de mériter le bonheur !

Reconnaître ce qui nourrit l’estime de soi et ce qui la détériore, découvrir les clés du développement de la confiance en soi sont un défi à relever pour vivre les yeux ouverts, car la réalité est souvent différente de ce que l’on croit.

Conseil du coach

La confiance en soi se construit et se fortifie, au quotidien, autour de quelques habitudes positives :

  • Traitez-vous avec bienveillance en mettant vos autocritiques en sourdine. Évitez de vous identifier à vos seuls comportements en vous reprochant ce que vous faites et pas ce que vous êtes.
  • Acceptez-vous tel que vous êtes et accueillez vos ressentis, vos actions et vos émotions, sans les nier.
  • Ancrez un état de bonheur dans le passé pour vous reconnecter à lui lorsque vous en avez besoin.
  • Conservez la mémoire de paroles stimulantes, de proches ou non, qui vous ont fait plaisir et qui vous transportent.
  • Admettez votre responsabilité, en réalisant que nous sommes les acteurs de nos décisions et de nos comportements.

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