Nous avons souvent plus conscience de nos envies que de nos besoins. Chacun a des besoins légitimes et il est important de les satisfaire. Ce n’est pas parce qu’on ignore un besoin qu’il disparaît. Or, les besoins non comblés génèrent des émotions négatives apportant frustration, mal-être ou stress.
« J’agrandis et je développe mon autonomie et ma liberté, chaque fois que j’apprends à prendre soin de mes besoins, sans les faire peser sur l’autre. »Jacques SALOMÉ
Différencier le besoin de l’envie
L’envie est d’abord un désir éphémère. Jacques Salomé psychosociologue et écrivain français nous dit : « l’envie est fréquente chez les personnes qui souhaitent que la réalité s’ajuste à leurs désirs ». Par exemple, lorsqu’une personne dit : «j’ai vraiment envie de changer de travail parce que je n’en peux plus !! ». Il s’agit probablement d’une sorte de monologue intérieur; Cette annonce se suffit à elle-même et permet de garder la « situation » en l’état. Cette expression de «l’envie » est un pur désir : il permet de gagner du temps, de remettre à plus tard des décisions ou d’éviter une confrontation avec la réalité. Les envies sont le plus souvent des moyens de combler les besoins ou du moins ce qui est perçu – potentiellement et à tort – comme un besoin. Or l’envie n’exprime qu’un désir immédiat sans volonté de changement. Par exemple, l’envie d’une promotion peut révéler le désir d’avoir plus de responsabilités. Elle peut cacher un besoin de reconnaissance autant qu’un besoin de stimulation ou d’accomplissement de soi.
Le besoin
Selon le Larousse, le besoin est une « exigence née d’un sentiment de manque, de privation de quelque chose qui est nécessaire à la vie organique”. Un besoin est une nécessité ressentie. Il est d’ordre physique, social ou mental. On tend à satisfaire les besoins dont nous avons conscience. Si tel n’est pas le cas, le manque s’exprime à travers des sensations : le froid exprime le besoin de chaleur et la soif, le besoin de boire. Comme le besoin est une exigence de la nature ou de la vie sociale, il donc très important. Pourtant pour répondre à ses besoins il faut admettre qu’ils existent ! Ce n’est que lorsqu’on en est conscient qu’on peut s’intéresser à leur satisfaction et aux moyens à mettre en œuvre.
Hiérarchiser ses besoins selon Maslow
Abraham Maslow est un psychologue qui a défini une hiérarchisation des besoins fondamentaux. Il montre que la façon dont nos besoins sont comblés -ou pas- est à l’origine de notre bien-être ou mal-être. Cette satisfaction agit sur notre motivation, notre épanouissement et notre sentiment d’accomplissement.
Abraham Maslow identifie cinq niveaux croissants de besoins :
- Physiologiques, pour la survie de l’espèce : respirer, se nourrir, s’abriter contre les intempéries, se chauffer, boire,
- Protection physique et morale, sécurité : stabilité de l’environnement familial et professionnel, revenus, sécurité physique,
- Appartenance, pour avoir un statut social : être aimé par ses proches et intégré dans une communauté, dans une équipe, avoir des amis,
- Estime, respect de soi-même et confiance : être reconnu, apprécié, autonomie, réputation, gratifications, sentiment d’être utile,
- Accomplissement, épanouissement personnel : apprendre de nouvelles choses, se former, être créatif, contribuer, approfondir sa culture, transmettre, s’épanouir, développement personnel, avoir une vie intérieure.
La méconnaissance de ses besoins
Il y a deux obstacles à la réalisation des besoins : la non conscience de ses besoins et penser que l’on ne peut pas les réaliser. Or, nous sommes les principaux acteurs de ce qui arrive dans notre vie. Ainsi, nous avons rencontré et rencontrons régulièrement des situations pour lesquelles nous ignorons soit l’existence, soit le caractère problématique, soit les modalités du changement, soit notre capacité à créer ce changement. Appréhender le niveau de méconnaissance de ses besoins est indispensable pour envisager de les satisfaire.
- 1: ignorance de l’existence de ses besoins, c’est le déni de la réalité : la personne ne voit pas, n’entend pas : « moi, je n’ai besoin de rien »
- 2: identification de l’existence d’un besoin mais minimisation de l’importance du problème : « j’ai besoin de vacances, mais ce n’est pas grave »
- 3: incapacité à résoudre son besoin : « oui je suis malade, mais c’est la vie, je ne peux rien faire »
- 4: difficultés à mettre en œuvre la solution qui lui convient alors qu’on en a la capacité : « il faut que je parle à mon chef mais je n’ose pas. »
Ainsi, il est nécessaire d’identifier la réalité de ses besoins puis de cerner le problème avant de définir les options et de les mettre en œuvre.
Conseils du coach
Chacun a des besoins légitimes, il est important de les satisfaire. De plus, ce n’est pas parce qu’on ignore un besoin qu’il disparaît. Sachons :
- que le degré de satisfaction de ses besoins ainsi que les moyens pour y parvenir ne sont pas universels. Ils varient énormément d’une personne à l’autre.
- distinguer nos besoins réels de nos envies : « j’ai besoin de manger » est différent de « j’ai envie de caviar. » Une envie peut être un moyen de combler un besoin ou l’illusion de ce moyen.
- mettre en œuvre un plan d’action pour le combler lorsque nous avons identifié un besoin insatisfait.
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