La communication interpersonnelle est un processus complexe. L’Ecole de Palo Alto s’est efforcée de la décrypter ; dans ce but elle met en lumière l’importance du comportement par rapport à la nature des messages émis.
« Ce que cache mon langage, mon corps le dit. Mon corps est un enfant entêté, mon langage est un adulte civilisé » Roland Barthes
La communication interpersonnelle est la base de toute relation humaine et de toute vie en société : c’est une relation qui implique au moins 2 personnes. C’est un modèle simple – émetteur – message – canal de communication – récepteur. Pourtant c’est un processus plus complexe qu’on ne pourrait le penser. Les cinq axiomes développés par l’Ecole de Palo Alto permettent de comprendre l’impact de nos messages sur nos interlocuteurs :
Tout est communication
Notre comportement est communication. Lorsque nous communiquons, seul 7% du message est compris grâce au langage (verbal) : en effet 93% de notre message est reçu à travers
- en premier lieu, le para-verbal : notre intonation, le volume de notre voix, le rythme de nos propos.
- surtout le non verbal : nos expressions corporelles.
La congruence, concordance entre notre corps et ce que l’on dit, est donc primordiale pour une bonne communication.
Le contenu et la relation
Toute communication présente deux aspects : le contenu transmet une information et la relation induit un comportement. Ainsi, une relation est saine lorsqu’elle donne la priorité aux messages, donc au contenu. Autrement dit, elle ne doit pas être perturbée par un comportement contraire.
Notre interlocuteur interprétera nos silences, nos réponses structurées ou hors sujet, en fonction de son contexte et de sa sensibilité. Donc, il s’impliquera dans la relation en fonction de ces interprétations et non en fonction de l’intention première de l’émetteur.
L’intention dans la communication
La nature de la relation dépend de la ponctuation des séquences de communication. Considérons que la communication est un système circulaire d’échanges : le comportement de l’un des acteurs induit le comportement de l’autre, etc… La cause et l’effet se confondent et deviennent rapidement indiscernables. La seule façon de communiquer est de prendre du recul ; il permet de comprendre les réelles intentions de chaque interlocuteur et non leurs interprétations. Par ailleurs, les contradictions dans le domaine de la ponctuation constituent la racine de beaucoup de conflits relationnels.
La communication digitale et analogique
Elle est simultanément digitale et analogique. La communication digitale définit le contenu de la relation en utilisant le langage, un mot pour chaque chose. La communication analogique définit la relation en utilisant les expressions corporelles et le para-verbal. Cette dernière est très intuitive et signifiante mais manque de souplesse et peut être ambiguë. Ces deux modes de communications sont complémentaires. L’homme passe constamment de l’un à l’autre.
La différence en communication
Tout échange de communication est symétrique ou complémentaire selon qu’il repose sur l’égalité ou la différence. Une relation symétrique se définit par la parité entre les deux interlocuteurs, une relation d’égalité qui minimise la différence. Une relation complémentaire se définit par la différence entre les deux interlocuteurs : le statut hiérarchique, le niveau social, l’âge, le niveau de compétence, etc… Il ne peut y avoir de communication sans une acceptation de la différence.
Conseils du coach
La communication interpersonnelle est donc complexe. Chacun de ces 5 axiomes nous donne des clés pour développer une communication de qualité.
Bien communiquer s’apprend ! Un véritable échange, constructif, bénéfique et productif repose sur une maîtrise de la communication.
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